Chaque veille d'étape des pro hommes, les 9 ambassadrices du projet Donnons des elles au vélos J-1 s'élançaient pour parcourir l'ensemble des 3500 km et 56 000 m de d+ que comporte le tracé de cette édition du Tour de France 2023.

Clémentine BOSC licenciée du club et ambassadrice de ce projet nous donne ses impressions à la fin de cette aventure. 

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Bonjour Clémentine, 

Comment se sent-on après autant de kilomètres dans les pattes ?

"​Plutôt en forme ! Contrairement à ce que j'aurais pu imaginer je n'ai pas vraiment eu mal aux jambes. Les messages des kinés ont vraiment bien aidés. Mais lorsque toute l'adrénaline redescend on se sent surtout fatiguée. Il y a une grosse accumulation de fatigue pendant les trois semaines avec le manque de sommeil et les efforts longs répétés."

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Quelles ont été tes émotions tout au long du trajet ?

"On passe par tous les états sur 3 semaines. Il y a des jours où tout roule et puis d'autres où tout nous paraît bien plus long. Même sur une journée, sachant que nous passions presque 8h par jour sur le vélo, les sensations peuvent changer. Il m'est arrivé d'avoir envie de dormir sur le vélo, les yeux qui commencent à se fermer à cause de la fatigue et puis on finit par se re-mobiliser. Ce qui est le plus motivant est l'esprit d'équipe. Nous nous attendions en haut de chaque col et le staff nous encourageait tout au long des montées. Dans ce cas, pas le droit de lâcher ! Nous nous connaissions très peu avant le départ mais dès les premiers jours une équipe très soudée s'est formée. On pouvait tout gravir en se soutenant !"

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Quels ont été les défis les plus difficiles que tu as rencontrés pendant le périple, et comment les as-tu surmontés ?

"Chaque jour était un défi. Quand on se lève le matin on se demande comment ce sera possible d'enchaîner une nouvelle fois 180km et 4000 m de dénivelé. Et puis une fois sur le vélo la machine se remet en route et c'est reparti. Sur des efforts aussi longs et répétés, il était important de fixer des objectifs intermédiaires. Je fractionnais donc toutes les étapes en 4 "sorties" de 40 à 50 km. Ainsi à chaque fois je partais pour 40km puis une fois cette partie bouclée on repartait pour une distance égale. Sur le plan mentale tout devient alors un peu plus facile et atteignable. Sur les étapes de montagne, c'était le même principe mais col par col. De plus, il ne faut pas anticiper le lendemain. Je ne prenais connaissance de l'étape du lendemain que lors du transfert vers l'hôtel après l'étape. Les sensations peuvent vraiment être différentes d'un jour à l'autre."

 

Quel a été le paysage ou l'endroit le plus impressionnant que tu as découvert ?

"Je pense que l'ascension du Cormet de Roselend est l'un des plus beaux paysages que j'ai pu voir de ce tour de France. L'ascension commence en forêt avant de se dégager pour voir le lac à partir du 10ème kilomètre. A partir de là les kilomètres ont défilé tout seul. En plus les jambes étaient là donc c'était vraiment une montée très agréable !"

 

As-tu eu des rencontres spéciales ou des anecdotes intéressantes avec d'autres cyclistes, des habitants ou des fans du Tour de France ?

"Nous avons rencontrés une autre personne qui faisait également le tour de France un jour avant les pros. C'était un bike packer. Originaire de Caluire, il est livreur à vélo et a fait l'ensemble des étapes ainsi que les transferts en totale autonomie. Nous lui avons demandé quel était l'objet le plus insolite qu'il avait eu à livrer. Sa réponse : un frigo !"

 

Quel est le souvenir le plus marquant que tu garderas de ce Tour de France à vélo avant les pros ?

"Compliqué de choisir un moment marquant en particulier. L'arrivée sur les champs Elysées est juste incroyable. C'est tout simplement magique de rouler avec ses coéquipières sur l'avenue des Champs Elysées rien que pour nous, on fonce vers l'arc de Triomphe pour faire un tour du rond point de l'étoile. C'est la fin de trois semaines très intenses. Mais il y a également des souvenirs très marquants sur certaines étapes, notamment celle entre St gervais et courchevel. Il s'agissait d'enchaîner col des saisies, Cormet de Roselend, côte de Longefoy puis montée au col de la Loze avant de finir à l'altiport. Cette étape étant la dernière des Alpes, nous savions que nous pourrions commencer à "apercevoir" les Champs Elysées à partir du sommet de la Loze. L'ascension est très longue (30km), et les pourcentages des 7 derniers kilomètres avoisinent les 22 %. Un effort très long où le mental est primordial puisque les jambes sont déjà bien fatiguées par les ascensions précédentes. Encore une fois l'esprit d'équipe nous a permis de nous dépasser."

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Un grand merci et un grand bravo Clémentine pour cette performance inédite.

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Retrouvez plus d'info sur le projet donnons des elles au vélo sur https://www.donnonsdeselles.net/

Reportage Savoie NEWS